Traitement de nos données personnelles, vers un nouveau paradigme ?
En terme d’abus et de manque de sécurité envers nos données, l’année 2018 fût riche en révélations, notamment Facebook, qui a plusieurs reprises a fait l’objet de scandales quant à son utilisation des données de ses utilisateurs. En effet c’est en Avril 2018 devant le congrès Américain, que Mark Zuckerberg, le PDG derrière le célèbre réseau social Facebook, a du rendre des comptes et expliquer comment lui et sa société ont échoué à protéger la vie privée de ses utilisateurs dont les données personnelles ont pu être utilisées à des fins politiques.
Plus tard en Décembre 2018, nouveau scandale, d’après des documents obtenus par le journal Américain, New York Times, confirmés par une cinquantaine d’interviews d’anciens employés de Facebook et de ses partenaires, Facebook aurait négocié avec une centaine d’entreprises, l’accès aux données de ses propres utilisateurs, parmi elles de grands groupes comme Amazon, Apple ou encore Netflix et Spotify qui pouvaient, entre autres, accéder à la messagerie privée de certaines personnes.
Si nous savons nos données en liberté, il en est d’autant plus effrayant de les savoir manipulées à notre insu, utilisées à des fins obscures.
Afin de protéger nos données, des acteurs comme le CNIL (La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) , se tiennent garants de la protection de nos données et de nos libertés individuelles.
C’est le 20 Décembre 2018 que la CNIL, a sanctionné le groupe Uber, d’une amende de 400 000 euros pour avoir « insuffisamment sécurisé les données de ses utilisateurs ».
La sanction paraît légitime, cependant cette sanction est difficilement applicable, notamment pour de très grands groupes comme Googleou Facebook, en raison de divergences législatives entre les pays du globe, voir même l’absence de règles juridiques sur des notions tel que la propriété des données virtuelles. C’est pourquoi, définir des règles juridiques et éthiques autour de la propriété des données virtuelles des individus, représente un enjeu majeur des années à venir à la fois :
- Des états par un travail législatif.
- Des entreprises en délimitant un cadre éthique et intègre, quant à l’utilisation des données de leurs utilisateurs.
- Et enfin des utilisateurs eux-mêmes par une sensibilisation à la protection des données.
Sources : Le Monde, Le Journal Du Dimanche, Le Figaro, New York Times